22-07-2025
Attention, cette maladie tue vos arbres fruitiers en seulement quelques jours : que faire pour les sauver ?
C'est l'une des maladies les plus redoutées par les propriétaires d'arbres fruitiers comme le pommier ou le poirier. Le feu bactérien, bactériose issue de la
Erwinia amylovora
, peut en effet tuer un arbre en l'espace d'une saison et il est particulièrement contagieux.
Sans traitement réellement efficace accessible en France, il est donc essentiel de savoir reconnaître rapidement ses symptômes et de connaître les actions pour prévenir l'apparition et la propagation de la maladie.
Dans les faits, tous les arbres et arbustes de la famille des Rosacées peuvent être touchés, à l'exception du rosier, précise la
DRAAF Nouvelle-Aquitaine
. Cette famille comprend le pommier et le poirier, mais aussi d'autres arbres fruitiers, comme l'abricotier ou le fraisier, ainsi que des arbres et arbustes d'ornement comme l'aubépine, les sorbiers, les buissons-ardents ou les cotonéasters. Si tous les jardiniers disposant de l'une de ces essences doivent donc la craindre, ce sont en particulier les propriétaires de vergers qui la redoutent.
Lorsqu'une plante est touchée par le feu bactérien, un brunissement puis un dessèchement des parties aériennes (branches, fleurs, fruits) se produit. Elles semblent brûlées, mais restent en place sur l'arbre et peuvent mourir en quelques jours. Au niveau des feuilles, des taches brunes ou rouille apparaissent. Les rameaux, eux, se recourbent en crosse en séchant. Des chancres produisant des gouttelettes blanchâtres puis brunâtres peuvent apparaître sur le tronc et les branches. Cet exsudat visqueux est ce qui peut ensuite
transmettre la maladie à d'autres arbres.
Les chancres servent aussi d'habitat aux bactéries durant l'hiver.
Pour limiter les risques, deux éléments sont à prendre en compte. D'abord, la météo. Le vent et la pluie sont des conditions qui favorisent le développement et la propagation du feu bactérien. Des excès d'humidité, de taille ou d'azote sont aussi des vecteurs, note
Fredon Occitanie Surveillance. Du reste, les opérations humaines, comme la taille, accélèrent sa propagation. Plus généralement, la période de la floraison, à travers les cicatrices de la chute des pétales et l'action des insectes et autres oiseaux, reste la plus à risque pour les plantes concernées.
Dès les premiers signes de feu bactérien, surtout durant cette période, la prudence est donc de mise. Les parties atteintes doivent être largement coupées (environ 1 m en dessous des symptômes), les chancres supprimés et les plaies recouvertes. Les plantes les plus atteintes doivent être arrachées et les fruits ramassés. Les déchets végétaux doivent ensuite
être brûlés
et les outils utilisés soigneusement désinfectés. Du reste, la suppression des floraisons secondaires, la pulvérisation de solutions de cuivre, d'argile ou de décoction de prêle en mars avril et le recours aux variétés résistantes à ces maladies sont autant de mesures de protection.